Le e-commerce n'est pas l'eldorado qu'on veut nous faire croire (08 février 2010)

Je rebondis sur un article du Capitaine Commerce qui prend le contrepied des chiffres publiés récemment par la FEVAD sur la bonne santé du secteur du e-commerce, ainsi que ceux de la société Oxatis sur le profil des e-commerçants.

 

La vision des études sur le e-commerce

Je ne vous refais pas le topo global sur la soit-disant bonne santé du secteur, le résumé des chiffres de la FEVAD est là, et ci-dessous l'information la plus commentée dans de nombreux médias et blogs :

"Au cours des 12 derniers mois, le nombre de e-commerçants a franchi un nouveau record avec 64 100 sites marchands actifs recensés, soit une augmentation de 35% par rapport à 2008. Au total, environ 17 000 nouveaux sites marchands actifs ont vu le jour en 2009 (vs 11 800 en 2008). Il se crée près de 2 sites marchands toutes les heures en France." Source FEVAD 2010.

Et le discours de notre ministre Hervé Novelli sur les chiffres annoncés.

En bref, si on les écoute, se lancer dans l'e-commerce, c'est à la portée de tout le monde (ça c'est techniquement vrai). Par contre, soyez assuré qu'y réussir et s'enrichir, c'est une autre affaire...

Et voila pourquoi :

La réalité du marché

J'attend avec impatience le jour où la FEVAD (ou un autre organisme) sortira son étude sur le taux de réussite des e-commerçants à 1 an, 3 ans et 5 ans. Et peut-être sur leurs revenus issus de cette activité (mais sur ce deuxième point, je pense que je rêve...).

Je prédis que l'enthousiasme général va se prendre une claque, car il y a fort à parier que ces chiffres seront étroitement corrélés à ceux de la création d'entreprise en France. Car après tout, lancer un e-commerce, même en tant qu'autoentrepreneur, c'est bien une création d'entreprise à part entière, avec les mêmes règles pour réussir (et pour se planter aussi).

D'après l'APCE (Agence Pour la Création d'Entreprise), le taux de mortalité des entreprises est supérieur 50% au bout de 5 ans. L'APCE nous donne les chiffres suivants sur les raisons des échecs:

graphique-echec-creation-entreprise.gif
Source SFMIE-APCE


Si je reprends les raisons principales pour une entreprise classique, et fais le parrallèle avec un site d'e-commerce :

 

 

 

 

Heureusement...

... il y a une statistique qui donne une bonne idée de la manière dont il faudrait s'y prendre pour ne pas se manger le mur au bout de quelques années, voire quelques mois pour certains : le taux de réussite des entreprises au bout de 5 ans est 2 fois plus élevé lorsqu'elles ont été crées dans le cadre d'un incubateur, ou qu'elles ont fait l'objet d'un accompagnement.

Futurs e-commerçants, à méditer....

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