Déposez vos noms de domaine AVANT d'envoyer votre cahier des charges (bordel !) (31 mai 2010)

domain-name.jpgMe voila de retour sur le blog après 10 jours de break pour cause d'heureux évènement, et de retour au travail aussi. Je n'ai pas ouvert ma messagerie depuis 1 semaine, et oh surprise, 2 cahiers des charges de site e-commerce m'attendent pour des demandes de devis.

2 projets de site internet complètement différents, mais 1 point commun qui me sidère : les auteurs des documents ont trouvé une idée pour le nom de leur site ou de leur future entreprise, me le communique dès la 1ère page du cahier des charges (projet Nomdusite - Confidentiel) mais ils n'ont pas réservé leurs noms de domaine avant de diffuser leur document.

C'est un réflexe que j'ai à chaque fois que je reçois un nouveau projet:  je vérifie toujours que l'auteur a déposé les noms de domaines associés à son futur site. Parfois, tout est en règle, mais le plus souvent, ce n'est pas le cas. Assez incroyable quand on connait l'avantage concurrentiel que peut procurer un bon nom de domaine en matière de référencement naturel.

Dans le cas présent, seul le nom de domaine principal en .COM ou .FR est réservé, mais pas les 2 en même temps, ni les autres extensions complémentaires (.NET, .BIZ), ni les déclinaisons orthographiques sans tiret / avec tiret pour les nom composés. J'ai déjà reçu des cahiers des charges de site internet ou aucun nom de domaine n'était réservé, alors que toute la communication graphique avec l'URL définitive était déjà conçue, prête à partir chez l'imprimeur.

Combien de fois je me suis dit "Tiens, si je les réservais pour lui faire une petite frayeur ?" Et je colle derrière une image d'un faux site de produits concurrents, ou pire...  ;-)
Surtout quand le logo est déjà fait, et qu'une charte graphique print existe déjà, c'est bien plus drôle. Tout sera à refaire.

Bien sûr, je ne l'ai jamais fait. A la place, je prend mon téléphone pour leur dire que j'ai bien reçu leur demande, et que j'ai un premier conseil à leur donner, dans le genre "à faire dès qu'on aura raccroché".

Autre exemple dans le même style, j'ai reçu hier un email d'un ami pour me demander conseil sur un devis reçu pour un projet de boutique en ligne. Le nom du site est déjà déposé en .NET uniquement, car le .FR, le .COM, et le .EU sont déjà pris. Le prestataire conseille (à juste titre) d'essayer de racheter le .COM qui n'est pas encore utilisé. OK, mais à quel prix ? Est-ce qu'il ne vaut pas mieux changer de nom pour en trouver un avec toutes les extensions et déclinaisons disponibles, pour une somme modique (une dizaine d'euros par nom de domaine) et maitriser à ce stade la protection de sa marque sur internet ?

Bref, message à tous les porteurs de projet internet ou futurs créateurs de site :  réservez vos noms de domaines AVANT de divulguer tout document auprès de futurs prestataires ou toutes personnes externes à votre projet, sous peine de vous mettre dans une situation bien embarassante (et qui pourrait vous coûter cher) le jour où vous êtes prêt à vous lancer.

Petite anecdote pour conclure: mon premier emploi en 1999 était dans une start-up (qui a fermé en 2003) nommée Parisavenue.com, incubée par le groupe Le Figaro. Quelques millions de francs de l'époque ont été investis dans ce projet, avec plaquettes imprimées par millier, cartes de visite, campagne d'affichage 4X4 dans Paris, soirée d'inauguration, etc. Je travaillais depuis quelques mois sur une version en beta testing privée et quelques jours avant le lancement, je me suis amusé à taper http://www.parisavenue.com dans mon navigateur. Je m'attendais a voir une page d'attente... et... surprise, il y avait un site qui n'avait rien à voir avec le notre !
Je ne vous raconte pas le branle-bas-de-combat dans la minute qui a suivi mon email à la Direction. Finalement, le nom de domaine a pu être racheté in-extremis pour une somme de quelques milliers d'euros "seulement", car l'ancien propriétaire ne savait pas qu'il le vendait au Figaro. Il a quand même fait un beau bénéfice au passage.

Dans les prochains articles, je termine la série sur les plateformes e-commerce avec Rpack et Weezbe, puis un bilan global.

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