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Interview d'Alexandre Reymonet de Digiworks, le studio de création de jeux qui monte

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Il faut l’avouer, les entreprises normandes ne sont pas vraiment réputées pour leur dynamisme sur internet. Paris, à 1 heure de Rouen, brille au firmament du web français avec ses milliers d’agences et autres prestataires.

Et pourtant, en creusant un peu, la Normandie n’a pas à complexer. Ici aussi, il y a des belles agences web, des excellents développeurs et webdesigner freelances, des éditeurs de solution e-commerce, des e-commerçants ambitieux qui réussissent, et … il y a aussi des sociétés spécialisées dans la réalisation de jeux sur internet.

Digiworks est une jeune société qui a parié sur le développement du jeu en ligne, pleine d’idées et d’ambition. Je vous propose de creuser un peu plus le sujet avec Alexandre Reymonet, gérant de Digiworks.

Bonjour Alexandre, présentes-nous Digiworks

logo-digiworks-studio.pngLa société a été créée en octobre 2008. Nous sommes 3 personnes.

Alexandre Reymonet, j'ai 25 ans. Je suis issu d'un Bac S, puis d'un BTS Informatique réseaux, j'ai ensuite intégré le CESI Rouen, avant de créer ma société. En parallèle de mes études j'étais déjà dans le milieu du jeu et du web puisque j'avais une micro entreprise, j'avais d'ailleurs vendu à l'époque mon premier jeu au groupe gérant Pactole.net.

Damien, 27 ans : Damien a obtenu un BAC communication graphique mais a  appris énormément par lui même les techniques de dessins et d'animation. Nous nous connaissons depuis plus de 5 ans et avons évolués et appris ensemble dans le jeu.

Pierre, 26 ans : Encore étudiant à l'exia CESI Rouen, Pierre travaille avec nous depuis 2 ans maintenant de façon régulière  sur l'édition de nos jeux. Il est d'ailleurs tout l'été avec nous et travaille activement à la prochaine version de Toon-Life.

 

Quelle est l’activité principale de Digiworks ?

Notre réalisons tout type de jeux web, principalement des advergames (jeux publicitaires) pour les sociétés souhaitant communiquer différemment mais également du casual game (jeu occasionnel), du social game (jeu social) ou du serious game (jeux sérieux).

 

Je suis un peu perdu là… tu peux nous expliquer la différence entres tout ces types de jeux ?

Le Casual game est un type de jeu dans un format court, avec des règles très simples. Une partie dure 5 minutes, c’est assez répétitif, mais suffisamment distrayant pour s’occuper pendant un temps de pause, ou un trajet en métro. Ce sont souvent des jeux gratuits qui se téléchargent sur son Smartphone.

Le social game est en quelque sorte un jeu occasionnel, mais adapté aux réseaux sociaux comme Facebook ou  Myspace. Les mécanismes de jeu sont adaptés afin de profiter pleinement des outils sociaux. Les plus connus sont Farmville, ou encore MafiaWars. C'est un marché en pleine effervescence où de nombreux poids lourds de l'Internet et du jeu vidéo se positionnent (Google, EA, Ubisoft, ...)

Les advergames sont des jeux publicitaires. C’est à dire qu’ils sont développés pour le compte des marques dans le cadre de campagnes emarketing. Nous travaillons beaucoup en sous-traitance pour des agences dans ce cadre là. La démocratisation du jeu vidéo et les capacités du jeu à capter les internautes entrainent un développement important de ce type d'outil de communication.

Enfin les serious games sont des jeux ayant un but pédagogique. Ils sont de plus en plus utilisés en entreprise pour la formation professionnelle, par des administrations pour sensibiliser à certaines causes, etc..

 

Comment se réparti l’activité entre les types de jeux ?

Nous faisons à 70% des jeux publicitaires, liés à une marque. Des advergames donc. Mais nous intégrons souvent des éléments de tous les autres types de jeu pour les rendre plus attractifs.

 

Vous avez aussi crée vos propres jeux en réseau comme Toonlife ? De quoi s’agit-il ?

Oui. En fait, Toon-life.com a été créé par ma précédente société, mais suite au départ d’un des associés, j'ai décidé de créer Digiworks  afin de proposer nos compétences aux entreprises. Je tiens beaucoups à garder cette partie « Edition » qui nous permet de faire travailler notre imagination et tester de nouveaux concepts que l'on peut proposer à nos clients par la suite.

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Toon life est un jeu de gestion sur le principe d’un chat interactif. Les joueurs incarnent un avatar et doivent le faire évoluer dans un univers virtuel. C’est le même principe que Habbo (partenaire de M6), ou Second Life mais nous ciblons les 10-15 ans.

Nous continuons de le développer en apportant plus de fonctions sociales, plus d’actions de vies, et de missions. Le concept a été repensé et nous prévoyons une version plus complète et ambitieuse pour le premier semestre 2011.

 

Il y a beaucoup de joueurs ?

Nous avons plus de 400 000 joueurs inscrits depuis le lancement, pour environ 10 000 joueurs actifs actuellement.

Il y a environ 2000 connexions par jour et une communauté bien ancrée.

 

Comment Digiworks monétise ce jeu en ligne ?

Tout d’abord,  je tiens à préciser que cette branche de notre activité ne représente que 15% de nos revenus.

Le jeu est gratuit, donc il y a un peu de publicité qui représente à peine 10% des recettes générées par le jeu. Le modèle économique se base à 90% sur un système de monnaie virtuelle (les Kreds) qui sert à acheter des objets pour équiper son avatar et le faire progresser dans le jeu. La monnaie virtuelle est obtenue après un micro-paienment par téléphone, par SMS, ou par CB. C'est la méthode du free-to-play, c'est à dire un jeu 100% gratuit où le joueur a possibilité d'évoluer plus rapidement pour quelques euros.

 

Comment se développe l’activité ?

Bien. Le premier exercice a été plutôt positif et les bénéfices ont été réinvesti dans la société pour nous développer.

Nous engrangeons pas mal de nouveaux clients depuis le 1er trimestre, notamment grâce au social gaming qui explose avec la croissance de Facebook. Nous sommes assez confiants pour la suite, nous sommes sur un marché qui en est à ses balbutiements.

 

Tu peux nous donner une idée du prix minimum pour faire un jeu sur Facebook?

Ca dépend de la complexité du jeu. Mais pour une application du type quiz, c’est à partir de 2 000 euros HT.

Pour des jeux avec du Flash, il faut compter un minimum de 5 000 euros HT pour un jeu publicitaire de base.

Les prix peuvent monter très vite à plusieurs dizaines de milliers d'euros en fonction de la complexité et des technologies utilisées.

 

Tu fais comment pour trouver des nouveaux clients ?

Bin… (sourire) nous n'avons jamais véritablement fait de prospection… mais ça va changer cette année. J'organise un certain nombre d'actions pour que nous puissions nous développer : nous serons à 2 salons dans les prochains moins (e-commerce en septembre et e-marketing en janvier) à Paris. Je vais également créer un blog sur les webgames qui traitera  de tous les types de jeux que nous réalisons avec de l'actualité, des analyses, etc.. C'est une idée que j'ai depuis quelques temps en tête et qui me motive à titre personnel et nous permettra de montrer notre savoir faire et notre expertise dans le domaine.

Surtout, j’aimerai pouvoir embaucher le plus vite possible pour nous dégager du temps sur le commercial.

 

2008712110.2.pngQuelle vision as-tu globalement du web en Normandie ?

Je trouve qu’il y a un bon noyau de compétences web sur Rouen, et quelques beaux acteurs dans le e-commerce, mais il manque peut-être un mouvement fédérateur qui permettrai de créer une véritable émulsion du web normand, et dynamiser encore plus le secteur au niveau local.

Merci Alexandre !

 

Voila, maintenant vous êtes (presque) incollable à propos des jeux sur internet.

Si vous voulez en savoir un peu plus sur le Social Gaming, écoutez l'interview d'Alexandre sur BFM Radio.

Si vous avez un projet ou une idée de jeu, parlez-en avec Alexandre au 02 77 76 37 87 ou contactweb@digiworks.fr.

Allez, je vais nourrir mes cochons dans Farmville...

Commentaires

  • C'est un domaine dont j'entends de plus en plus parler pour le moment (on m'a fait une offre dans une société similaire). Je pense que ce secteur est encore loin d'être à bout de souffle comme pourrait l'être celui de l'e-commerce. Au contraire je prévois une forte croissance pour les deux prochaines années (notamment en ce qui concerne les advergames).

    En tout cas c'est un domaine intéressant, je parle ici du point de vue développement (ca change du train train).

  • Bonne initiative, Ludovic, ces interviews du web normand.
    Pour le mouvement fédérateur, il y a un groupe Facebook qu'il faudrait faire (re)vivre : http://www.facebook.com/group.php?gid=16291934283
    Alexandre Ronsaut - ApolloNet

  • Je possède un jeu en ligne mais sans application sur facebook, c'est peut être ce qui me manque pour déveloper ma communauté. Les prix ont l'air corrects, bien que les jeux en ligne soient très concurentiels et nombreux, beaucoup ne vivent pas de ce revenu, le mien n'est d'ailleurs pas rentabiliser encore depuis bientôt 4 ans. Ce sont des investissements lourds, et cela nécessite des nouveautés constantes.

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