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Créer une boutique en ligne n'est pas plus simple que créer une boutique physique

En l’espace de 3 semaines, j’ai reçu une quinzaine de demandes pour accompagner des nouveaux projets de boutique en ligne. Autant en si peu de temps, ça ne m’était jamais arrivé ! L’année commence fort, me dis-je…

La démarche de se faire accompagner pour lancer une activité d’e-commerce est une très bonne idée en phase de lancement, et je remercie les personnes qui se reconnaitront de m’avoir contacté pour cela.

Malheureusement, après avoir creusé un peu le sujet avec chaque prospect, il y a très peu de chance pour que je les accompagne. Non pas que je ne veuille pas, mais parce que de mon point de vue, les bases sont mauvaises, et je ne pourrai pas leur être d'une grande aide.

  • Ces personnes souhaitent vivre rapidement de leur activité, mais elles n’ont aucune vision réaliste de ce que ça implique de faire du e-commerce au quotidien, et une très faible capacité d’investissement.
  • Ces personnes souhaitent majoritairement se lancer en auto entrepreneur, statut que j’estime inadapté pour des projets e-commerce un minimum ambitieux. Je reviendrai sur ce point dans un prochain article.
  • Enfin, dernier point commun entre ces personnes, l’idée de faire de la vente en ligne leur est apparue comme une évidence, car elles croient qu'il est plus facile et moins couteux de procéder ainsi, plutôt que de lancer la même activité avec un magasin physique.

Ce dernier postulat prouve un manque de lucidité ou de préparation évident dans le projet, ce qui me semble très préjudiciable pour sa future réussite. Il existe des différentes fondamentales entre vendre en boutique physique et vendre depuis un site internet.

1. Sur internet, la concurrence est illimitée.

Si vous placez votre boutique dans une rue passante, la concurrence se limite au nombre de locaux commerciaux disponibles dans la rue. De plus, il est peu probable que tous les magasins de la rue vendent la même chose.

Sur internet, votre rue passante s’appelle Google et vos concurrents sont des dizaines ou des centaines de milliers de pages déjà existantes à proposer la même chose que vous.

 

2. Sur internet, on commence toujours par s’installer dans une rue déserte.

Lorsque vous ouvrez une boutique physique, vous pouvez choisir votre emplacement. Un bail commercial dans un quartier dynamique, ou dans un centre commercial vous assure immédiatement une clientèle de passage. Certes, celà coûte plus cher que dans une rue déserte, mais vous savez que c’est une condition sinéquanone pour réussir.

Sur internet, tout le monde commence par ouvrir sa boutique au fond d’une rue déserte, personne n’a le choix. En tant que dernier arrivé, Google vous placera automatiquement au fond de ses résultats sur une recherche qui vous concerne. Vous serez invisible pour vos clients potentiels. Cela prendra des mois, voire des années et beaucoup de travail en référencement naturel avant d’espérer apparaître sur la première page de Google, sur des requêtes très concurrentielles.
Préparez-vous à ne rien vendre pendant longtemps si vous n’avez pas de compétences en référencement naturel, ou si vous n’avez pas les moyens de vous payer une prestataire spécialisé pour booster votre visibilité dans Google, ou pour gérer des campagnes Adwords.

 

3. Sur internet, la concurrence est tous les jours un peu plus forte, et ce n'est pas fini.

Imaginez... vous ouvrez votre boutique dans une rue sans concurrents, et tous les jours, 1 nouveau magasin identique au vôtre fait son apparition... Quel cauchemard !

D'après les chiffres publiés par la FEVAD, plus de 17 000 site e-commerce se sont créés entre Septembre 2009 et septembre 2010, soit une moyenne de 43 nouvelles boutiques en ligne par jour, pour un total de 70 000 sites actifs ! Le rythme ne ralentira pas en 2011, et tous veulent la 1ère place sur Google....
Certains secteurs comme le prêt-à-porter, la lingerie, les sextoys, les loisirs créatifs, les produits écologiques et bio sont déjà saturés.

 

4. Sur internet, la concurrence est à 1 clic

Dans votre rue passante, il n’y a pas que des magasins concurrents. Le prochain est peut-être à 100 mètres, voir 3 kilomètres. Le client n’a peut-être pas envie de faire 3 kilomètres pour rien en allant voir le magasin suivant, et ne pas trouver ce qu’il y cherche, ou le trouver mais à un prix plus élevé. Dans le doute, il achètera dans votre boutique.

 Sur internet, la boutique suivante est à 1 clic, sans bouger de son fauteuil. Si le visiteur n’est pas sûr que vous offrez le meilleur service, le meilleur prix, ou la meilleure qualité, il aura vite fait d’aller comparer votre offre avec celle d’un autre site en quelques secondes. Si vous n’avez pas le moindre avantage à proposer par rapport à vos concurrents, vous n’avez aucune chance de vous en sortir.

 

5. Sur internet, pas le droit à l’erreur sur la 1ère impression.

Quand un passant entre dans votre boutique, vous êtes là pour l’accueillir, l’orienter, l’aider dans son choix.

Sur internet, il est livré à lui même. Si la première impression en arrivant sur votre site n’est pas bonne (en gros, votre site est moche), s’il ne comprend pas ce que vous vendez, s’il ne trouve pas ses repères pour chercher ce qu’il veut, il fait demi-tour en moins de 5 secondes. Et vous ne pourrez pas lui courir derrière...

 

6. Il faut investir en permanence pour améliorer sa boutique

Une fois que vous avez votre boutique, et que vous avez fait la devanture et son agencement intérieur, il ne reste plus grand chose à faire pour l’améliorer.

Sur internet, il faut sans cesse analyser le trafic de son site et améliorer le taux de conversion en modifiant ses pages. Sans investissement, pas d’amélioration du chiffre d'affaires.

 

7. Naviguer dans un site est plus complexe que déambuler dans les étalages d’un magasin.

Une seule porte d’entrée pour tous. Un seul chemin. Une seule logique. Ce n'est pas compliqué de faire du shopping dans votre magasin. Combien de passants faut-il pour faire 1 vente ? 10, 20, 30 ? Probablement pas plus.

Sur un site e-commerce, il existe plusieurs portes d’entrée : la page d’accueil, la page catégorie, chaque page produit. Si le site est mal conçu pour que l’on puisse s’orienter, quelque soit la porte d’entrée choisie par vos visiteurs pour arriver au produit qu'il cherche, la perte de clientèle sera énorme. Pour gagner 1 client, il faut en moyenne 100 visiteurs.

 

8. Il faut plus de travail pour ouvrir un site de vente en ligne qu’un magasin physique.

Pour une boutique physique :

  1. Prendre un bail commercial.
  2. Acheter un stock.
  3. Acheter un logiciel de caisse.
  4. Faire la déco de son magasin.
  5. Installer les produits en vitrine et sur les étalages.
  6. Accueillir les clients.
  7. Les attendre derrière la caisse.

 

Pour une boutique en ligne :

  1. Choisir une solution e-commerce adaptée à ses besoins.
  2. Créer son site soi-même sur la solution, ou en passant par un prestataire.
  3. Prendre un contrat VAD avec votre banque.
  4. Prendre un contrat La Poste / logistique.
  5. Acheter un stock.
  6. Connecter un logiciel de comptabilité à son site e-commerce.
  7. Rédiger les textes de ses fiches produits et des autres pages.
  8. Prendre chaque produit en photo, sous plusieurs angles, les traiter.
  9. Créer chaque fiche produit dans le back-office.
  10. Gérer les commandes.
  11. Préparer les colis, et les envoyer.
  12. Gérer les retours et les clients insatisfaits.

 

9. Vendre sur internet nécessite plus de compétences que pour faire du commerce traditionnel

Pour gérer une boutique, il faut être commerçant (et encore…j’en connais qui ignorent le sens du mot amabilité) doublé d’un gestionnaire.

Pour bien gérer un site d’e-commerce, il faut être commerçant (pour de vrai), gestionnaire, mais aussi avoir des connaissances dans l’ensemble des disciplines qui permettent d’améliorer l’efficacité du site (ergonomie, merchandising, searchandising, A/B testing, webanalytics)  et pour créer du trafic (référencement naturel, campagne Adwords, affiliation, emailing, medias sociaux, etc…).  

 

Je pourrai faire encore beaucoup de comparaison de ce genre pour montre les différences entre les 2 approches, mais les plus importantes sont là. En prendre conscience, permet déjà de revoir fondamentalement sa compréhension de la vente en ligne,et de prendre les bonnes mesures en conséquence.

 

MAJ 28/01/2011 : suite au nombreux commentaires, je tiens à préciser une chose. Le tableau que je dresse n'est pas noir ou pessimiste, comme j'ai pu le lire parfois. Je décris juste une réalité que beaucoup n'appréhendent pas quand ils se renseignent, car le discour des éditeurs de boutique en ligne "clé en main" n'a pas intérêt à aller dans ce sens : non, créer une boutique en ligne ne prend pas 5 minutes, et ne coûte pas que 50 euros/mois. Essayez et vous comprendrez...

 

Pour approfondir le sujet, je vous recommande aussi la lecture des articles suivants :

Commentaires

  • Article intéressant, mais je pense que pour le coup, il dénote d'une méconnaissance des contraintes de l'ouverture d'une boutique physique ;-)

  • Je simplifie peut-être un peu les choses du côté de la boutique physique pour renforcer la démonstration, c'est vrai ;-)

    Je vais changer le titre de l'article "Créer une boutique en ligne est plus difficile que créer une boutique physique" en " Créer une boutique en ligne n'est pas plus simple que de créer une boutique physique" pour rétablir l'équilibre du postulat de base.

  • Bonjour,

    Cet article devrait être mis sur tous les forums marketing où des "experts" participent largement à cette idée de facilité liée au net, voire d'argent facile.

    Cependant je rejoins Watussi, vous forcez vraiment un peu trop pour la boutique physique :)

    Tout comme le site ecommerce, c'est loin d'être aussi évident que ça et il faut de multiples compétences. Pour vous en convaincre, allez donc faire un tour dans les services marketing/merchandising des enseignes :)

    Il y a d'autres petites choses à redire sur la boutique physique mais je ne vais pas m'y attarder. Ce qu'il faut retenir, c'est que l'ecommerce est un business comme un autre qui demande un travail et un engagement.

    Et c'est bien que ce genre d'articles le rappelle... Même le tarit est forcé ;)

  • Pour avoir testé les deux, mon avis est qu'un e-commerce est plus difficile à mettre en place du moins si on ne sait pas si prendre et s'entourer des bonnes personnes.

  • tout a fait d'accord avec vous ,mais tout ca dépend la qualité de produit soi en boutique physique ou boutique en ligne.la valeur qui compte.n'est ce pas?

  • Salut Ludovic,
    Je me doutais que tu devais être sous l'eau :)
    Je ne suis pas d'accord avec le point N°5, au contraire pour moi c'est l'inverse. On peut faire une 1ere mauvaise impression vu le taux de rétention des boutiques en ligne à leur lancement. Vu le nombre incroyable de sites tu n'as pas une "réputation" au bout d'une visite. Il faudra un certain temps pour que tes visiteurs te range dans une catégorie. On peut donc se permettre de changer et d'adapter la boutique régulièrement.

  • Salut Benoit,

    je comprend ton point de vue mais pas je ne comprend pas le rapport avec le fait que lorsqu'un visiteur arrive sur une boutique qui ne lui plait pas ou qu'il ne comprend pas, il y a peu de chances qu'il revienne une deuxième fois. Tu peux développer STP ?

  • En fait je voulais juste dire que le canal d’acquisition principal sur le net étant Adwords l'impact de la boutique la 1ere fois à peu d'importance. si tu refait du adwords avec la même boutique réorganisée 1 mois après les gens ne se souviendront que très très peu de l'ancienne version et de l'ancien impact.
    Ex : cite moi de tête les catégories principales de Cdiscount/Fnac/rdc (au choix :p )= tu ne t'en souviens probablement pas par coeur, alors imagine une boutique vue 1 fois par hasard sur Adwords...

  • OK, je comprend mieux. Oui, dans ce cas je suis complètement d'accord avec toi.

  • Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi Ludovic. Je comprends que c'est vrai que beaucoup croient que internet c'est Eldorado. Mais il y a vraiment des opportunités. Déjà toutes les boutiques en ligne n'ont pas obligatoirement un stock! Ou elles peuvent utiliser les services d'une autre entreprise par exemple être un simple revendeur, dans ce cas tu ne t'occupes pas de la logistique, si faire suivre ta commande. Ensuite le référencement! ca dépend toujours de l'objectif de ta boutique, si ton marche est très ciblé, localement. Tu peux utiliser les moyens traditionnels de promotion, flyer, radio, journaux. Si ton produit est une niche dans une langue comme le français qui est plus facile a gérer, tu peux utiliser les chats, les blogs, twiter, facebook, ebay et je ne sais quoi. Autre critère de taille, pourquoi les gens viennent acheter sur ton site avant d'aller sur le site de Paul, c'est que ton prix est meilleur que le sien. Et si le client zap ton site car il n'aime pas la couleur kaki de ton site et va sur le site de jean qui est plus in, si le prix ne lui convient pas pour super in qu’il se croit, il reviendra sur ton site. Ensuite la fonctionnalité des sites change avec l'usage des internautes car tu peux avoir une idée très précise de ce que tu veux mais souvent avec le temps tu te rendras compte que la masse ne ce comporte pas toujours de la manière la plus rationnel ou de ta rationalité.
    En résumé l'important c'est le prix et donner le servirce que tu offres car 20 000 clients satisfait c'est super mais 2 insatisfaits c'est la galère car avec leur commentaires, ils peuvent detruirent ta réputation en un rien temps même si tu as 20 000 personnes qui sont satisfaites. Une autre chose très importante, le suivie est essentiel dans ce type de business, si tu ne relance pas tes clients périodiquement, il y aura toujours quelque chose de nouveau qu'il fera qu'ils aillent voir ailleurs. Surtout n'est pas peur d'espionner tes concurrents, vous êtes tous dans le même train et comme on dit dans mon business the trend is your friend, la tendance c'est ton amie. Bonne chance á tous.

  • Ouh là là, quelle noirceur dans ce tableau ! Il fallait regarder Capital hier soir, on y parlait de "l'optimite attitude" !

    Il y a quand même un tas d'avantages dans une boutique e-commerce, notamment en ce qui concerne la limitation de prise de risque : pas de loyer commercial à payer, pas d'employés (si on a du temps) et pas de sous-traitant (si on a du talent et des connaissances).

    Ca permet de tester son business model sans investir des milliers d'euros (hors stock).
    Ensuite biensûr, il faut réellement investir (développement, marketing) pour obtenir des résultats significatifs en terme de trafic et donc de ventes.

  • Capital ? C'est pas le magazine qui fait croire que tout le monde peut devenir riche ? ;-)

    "Pas de loyer commercial à payer pour une boutique en ligne"
    > Ha bon ? Il n'y a pas de nombreux frais récurrents qui mis bout à bout peuvent largement coûter le prix d'un bail mensuel ? Rien que si tu prends une solution e-commerce hébergée de qualité, ca peut te couter de 50 euros/mois à plus de 250 euros/mois + les commissions sur les ventes ou la bande passante supplémentaire.

    "Pas de sous-traitant (si on a du talent et des connaissances)" > juste des connaissances serait une excellente chose... Mais souvent ce n'est pas le cas.

    Quant à la prise de risque financière, la loi de la réussite en e-commerce est la même que pour n'importe quel business. Pas d'argent pour investir = pas de clients = pas de ventes.

  • Ludovic, je vois que tu n'as jamais eu de commerce, moi si et si tu ne veux pas etre dans une rue deserte avec des milliers de passant qui passe chaque jour devant ta boutique les loyers demarrent souvent aux alentours 5 ou 6000 euros, je ne te parle pas de la surface car a plus de surface et donc plus d'articles, plus de loyer. Un centre commercial peut te prendre 8 ou 10 000 euros pour du 30 metres carres plus un pourcentage sur ton chiffre d'affaire.

  • Je me demande si, des fois, je ne serais pas un peu responsable de cet afflux d'autoentrepreneurs : ces derniers temps il m'est arrivé à plusieurs reprises d'envoyer certains contacts sur certains blogs qui ont parlé récemment du coût d'un site marchand et de sa rentabilité, avec de revenir éventuellement me voir...

    Il faut reconnaître que c'est assez difficile d'expliquer à certains que les marmottes de chez Milka ont déménagé en Chine et qu'il va falloir se retrousser les manches et prévoir quelques pépettes pour parvenir à ses fins.

    Watussi a raison, le commerce physique n'est pas aussi simple, mais nous aurons compris le message, d'autant qu'une fois encore c'est clair et structuré.

    @KRIS3D : oui, en théorie tu as complètement raison, mais dans la pratique : pas de salariés, ok, tant que ça ne marche pas plus que ça tu peux gérer tout seul, mais passé un certain volume, accroche-toi... ceux parmi nos clients qui ont des équipes constituées ne l'ont pas fait juste pour le fun, c'était une nécessité.
    Question compétences c'est pareil : en dehors de pros du ecommerce, qui peut réellement prétendre avoir un niveau suffisant dans des domaines aussi variés que le webmarketing, l'ergonomie, le webdesign, l'intégration, la programmation, la gestion des serveurs, mais aussi le commerce, tout simplement, la connaissance du fonctionnement au niveau des fournisseurs, des transporteurs... la connaissance minimale du droit en vigueur, les qualités rédactionnelles, voire le snow board ;) etc. ça fait quand même un paquet de choses très différentes à maîtriser.

    Tu parles de tester son business model sans investir en dehors du stock : en admettant que toutes les compétences ci-dessus soient acquises, sans un budget com et marketing, comment fais-tu pour valider ton business si tu te bases sur ta première année ou ta boutique est dans cette ruelle sombre et peu fréquentée dont parle Ludovic ?

    Dans ce cas ça peut prendre deux ans, me diras-tu.... certes, mais dans 2 ans, ta jolie idée sur un marché de niche aura été traitée par de moins inventifs et moins réactifs, mais qui auront su construire des plans de bataille est investir ce qu'il faut, et le coût d'acquisition d'un nouveau client aura sans doute plus que doublé.

    Bien sûr, on trouvera toujours des contre exemples, et chez Rentashop nous en connaissons plus d'un, mais si je fais ces remarques c'est pour relativiser sur le côté "do it yourself" : on a rarement vu les 24 heures du Mans remportés par une Twingo en leasing ;)

  • J'ai lu tout le texte et je dois avouer que je ne suis d'accord avec aucun de tes points avancés. Es tu échaudé par les 15 leads pourris que tu croyais tranformer?
    1-sur internet la concurrence n'est pas illimitée, si la plupart des boutiques ont des gérants comme tu viens de rencontrer alors je me fais pas de soucis.
    2-sur internet on commence par s'installer sur une rue déserte, pour combien de temps? un boutique physique avant de se faire connaitre est également dans le même cas
    3-sur internet la concurrence est tous les jours un peu plus forte : le faible ticket d'entrée en apparence te le fait penser mais un ecommerce cela se gère comme un vrai business et y a pas de place pour tout le monde (pas les amateurs)
    4-la concurrence est à un clic: il faudrait éliminer ce cliché du un clic, tout n'est pas si simple, si les autres gugusses sont aussi futés que tes 15 leads dont tu viens de parler, ils seraient plutôt à 20 clics :)
    5-sur ce point je suis d'accord
    6-améliorer son site en permanence coute t il plus cher que de relifter sa boutique?les meubles sont inusables?
    7-naviguer dans un site est plus difficile que de déambuler dans un magasin : si le site est bien fait et a un moteur de recherche je pense que l'on est ex-aequo ici
    8-plus de travail pour un site ecommerce, hmm si c'était le cas on ne verrait pas autant de pure player émerger, ta vision de la boutique physique est un peu simpliste :
    point 3 contrat VAD : tu as la même chose avec le terminal carte bleue, point 5 acheter un stock :tout le contraire mon ami ! etc....

  • J'ai juste envie de dire Amen !!!

  • Bonjour,
    J'ai eu une boutique e-commerce pendant 3 ans, que j'ai fermé faute d'avoir réussi à être rentable. J'ai acquis l'essentiel des compétences techniques et marketing dont vous parlez (et je me suis régalée au passage), mais ce qui a manqué avant toute choses c'est une énorme niaque pour la vente en elle-même. Aujourd'hui je travaille pour d'autre e-marchands dont certains ont une belle réussite sur le web et le dénominateur commun de ces entreprises est une TRES bonne connaissance de leur produits, et une une TRES grande compétence dans la distribution/vente.
    Le e-commerce requiert beaucoup de compétences techniques certes mais le coeur de l'activité c'est la vente avant tout et ce qui fait la réussite d'un business à mon sens est la parfaite maîtrise de son marché, de son process de sourcing, de son produit et de ses clients. Et je pense que beaucoup de sites se lancent sans ces bases (ce qui était mon cas).

  • Il y a tellement de critères qui rentrent en jeu d'un côté comme de l'autre, qu'il est difficile voire impossible d'en faire des généralités! Des tendances éventuellement, des avis, mais guère plus!
    Si j'habite un village (ou petite ville... c'est d'ailleurs mon cas!) il peut-être effectivement relativement facile d'ouvrir une "vraie" boutique, mais pour vendre quoi et surtout à qui..?? Certes, il n'y aura pas de concurrence (enfin peut-être pas) mais il n'y aura pas forcément de clients non plus!
    Pour preuve, suffit de voir la "vitalité" des centres villes de 95 % de la France ou d'en discuter avec des commerçants!! On peut dire qu'ils devraient faire ci ou ça, mais la réalité c'est que la concurrence dans les boutiques physiques, elle se fait fasse aux géants de la distribution qui sont sur les zones en périphérie et/ou face à internet!! Partout en France dans un rayon de 20 km de n'importe quelle ville, il y a les auchan carrefour inter leclerc... et autant d'impossibilité à une boutique physique de résister plus de quelques mois!
    Sans parler de la vente en ligne, tient donc, qui fait de la concurrence aux commerce physique...
    A partir de là, ce n'est pas étonnant que beaucoup de monde souhaite s'y essayer!
    Finalement rien est simple dans le commerce aujourd'hui pas plus d'un côté que de l'autre!

  • Très bon article...
    en voici un autre en complément :
    http://www.conseilsmarketing.fr/referencement/reussir-son-site-ecommerce-le-business-plan-la-checklist

  • Un article à faire lire à toute personne souhaitant se lancer dans le e-business.

    J'aime beaucoup l'idée de l'ouverture du magasin dans une rue déserte ! En effet, il faut optimiser le référencement (payant et naturel) pour faire venir des clients et ensuite convertir (ROI).

    L'expertise d'un professionnel du e-commerce s'impose et s'imposer dans le e-commerce va devenir de plus en plus difficile. Notamment depuis que Google se lance sur ce marché avec Google Shopping et d'autres nouveautés à venir !

  • Je me reconnais dans ce comparatif puisque j'ai eu une boutique physique (Paris 10) pendant 3 ans parallèlement à mon site ecommerce (7 versions en bientôt 7 ans).

    Les 2 canaux de vente ont leurs contraintes; je noterai par exemple dans une boutique physique la présence nécessaire de 11 h à 20h et 6 jours sur 7, même épaulé par une autre personne c'est épuisant.
    Toutefois la complémentarité boutique physique et boutique en ligne peut s'avérer profitable (mais c'est un autre chapitre :)

  • MErci à vous pour cette analyse des réalités du business e-commerce. En effet, ces postulats de base pouvaient être vrai il y a 10 ans : monter un site e-commerce et arriver rapidement en tête des ventes (ex: grosbill, c-discount...). Mais c'étaient les précurseus, qui avaient eux-mêmes réalisé le code de leur site e-commerce à la main. Aujourd'hui, chaque jour des milliers de personnes ouvent un site e-commerce basé sur un template open source trouvé sur internet... Autrement dire qu'à moins de mettre des fortunes en référencement, ou vendre un produit encore inexistant, aucune chance d'apparaitre dans les top search results...

  • Excellente analyse, comme souvent d'ailleurs sur ce blog...
    Il est vrai que beaucoup se lance dans du e-commerce et se casse les dents en pensant faire fortune sans évaluer le travail qu'une boutique en ligne nécessite, sans y mettre les moyens financiers, logistiques etc...

  • Je suis d'accord avec l'analyse. Une étude de marché est souvent nécessaire pour analyser la concurrence essentiellement. Après définition du prix , du produit et stratégie marketing sont de mise.......un réel projet en fait

  • Très belle article, belle analyse, beaucoup de gens quoi trouvé l'eldorado dans le Web, c'est souvent une désillusion très rapide. C'est un milieu très concurrentielle.

    L'important c'est la plus-value qu'apporte le site par rapport à l'existant.

  • excellent article qui pourra remettre les pieds sur terre à plus d'une personne pensant qu'internet c simple !
    La gestion de la fraude est aussi un gros point à cadrer dès le départ

  • Excellent post, trés pertinent et qui rappelle pas mal de choses :-)
    Ce post a aussi un côté déprimant voire un côté miroir : ça permet de se rendre qu'il faut avoir un côté assez maso finalement pour se lancer ^^
    Treve de plaisanterie, j'ajouterais également une autre différence : dans le offline, il est tres rare d'être "parasité" par des 100% amateurs. Malheureusement, sur Internet, des personnes qui n'y connaissent absolument rien peuvent décider de se lancer et contribuer ainsi à parasiter le web...

  • J'ai une question relative à l'offshore, en espérant sincèrement qu'elle ne soit pas déplacée. On me dit que la création de sites e-commerce en offshore est une aubaine, est-ce vraiment le cas, avez-vous des retours d'expérience sur le sujet ?

  • Pour moi, il y a 2 éléments principaux à prendre en compte:
    1- la taille et la complexité du projet
    2- ses connaissances techniques

    Pour résumer, les échanges et les difficultés à se faire comprendre et à faire comprendre ses besoins sont démultipliés (sauf exception). Donc, soit on est tres solide techniquement et on sait gérer son presta, soit on fait appel à un consultant français costaud pour gérer la relation avec ce presta.

  • Oui c'est une aubaine... surtout pour le prestataire qui réalise le site et le facture à son client. Main d'œuvre pas chère, de plus en plus qualifiée, qui lui permet de faire une marge énorme.

    Pour le client : je rejoins l'avis de Michael. Le client paiera surement son site moins cher qu'en France, mais pas énormément moins cher non plus... Par contre, les sources de problèmes potentielles sont elles aussi démultipliées car gérer un prestataire offshore est très complexe quand on n'a pas d'expérience dans ce domaine. Et les recours juridiques en cas de problème sont inexistants...

  • Cet article est d'une pertinence... car bons nombres de web-entrepreneurs n'ont pas conscience de toutes les difficultés pour réussir, car créer un site e-commerce est simple en soit, c'est toute la promotion derrière qui est difficile surtout pour un positionnement dans les SERPs, car il est clair que les plus anciens auront déjà pignons sur rue sur Google en ayant truster toutes les partenariats possibles etc... merci pour ce récapitulatif qui devrait être déclaré d'utilité publique!

  • En même temps, il ne faut pas faire de raccourcis en disant que c'est finalement plus facile d'avoir une boutique physique...!
    Avant internet, donc pas si longtemps, le commerce était déjà compliqué, en magasin, en vpc, en b2b, en itinérant, en porte à porte... aujourd'hui c'est tout simplement encore plus compliqué, internet n'ayant pas arrangé les choses, pour parler clairement!
    Techniquement parlant, c'est quand même plus facile de faire une boutique en ligne que d'ouvrir un magasin boulevard St Germain! Après que ça marche ou pas, c'est autre chose!
    Bref, mais finalement tout le monde est à peu près conscient de ça!
    Le problème principal reste la consommation, on a multiplier par 100 ou 1000 les façons de vendre et d'acheter alors que le nombre de consommateurs reste à peu près le même au final, ça ne peut donc pas fonctionner pour tous!

  • En E-commerce, c'est effectivement très facile se lancer sans budget, mais c'est surtout très facile de ne rien vendre :D

  • Je vois là une belle thématique pour MD / e-retail, Ludovic:)
    Voici mon point de vue: La difficulté est bel et bien partout, surtout en ces temps de rigueur !
    C'est bien en se posant la question de la facilité, qu'on suppose comment l'e-commerçant se retrouve dans cet à-priori, des charges directes allégées par rapport au point de vente physique. Si je continue mon petit cheminement interrogatif, je me rends compte qu'il y a certainement d'autres à-priori qui confortent les boutiques dans cet état d'esprit. Moins de risques ? plus d'autonomie compensatrice en termes de charges ? Moins angoissant de se lancer seul online ?

    Superbes "à-priori"... Mais les "à-priori" ne sont pas des faits...Ce ne sont que des fausses barbes selon moi. Nous assistons là à une mauvaise tendance, un bad trip, une dérive sociétaire, dûe à un manque d'accompagnement.

    Ludovic, l'e-commerce n'est que l'étape d'après !
    L'accompagnement doit commencer à la toute première étape: le projet !
    Vous ne pourrez en effet pas accompagner correctement quelqu'un qui a volontairement grillé des étapes capitales de la mise en place de son business.

    C'est ici que je souligne les effets pervers d'une société où le conseil a de moins en moins sa place. On est convaincu de tout sur la base de pas grand chose, et de déception en déception, on finit par ne croire qu'en sa propre perception. C'est une sphère infernale, qui nous produit des multi-récidivistes de l'échec...
    "Je paie le min pour un max", sauf que le "max" ne sera pas au rendez-vous dans la livraison, car c'est un "max" de façade, de surface, et non de contenu.

    Nous assistons là tout simplement à la dictature de la médiocrité par le budget.
    C'est la mise à mort du prix psychologique. On cherche désormais à aller "au-delà", à repousser les limites, et.... dans le mille ! comme par hasard, ça retombe toujours sur... tout ce qui n'appartient pas au luxe, la niche, le haut de gamme...
    "t'es pas luxe, t'es négociable !" oui mais...
    Tirer les budgets vers le bas, demander le maximum en donnant le moins possible, eh bien ça tire le tissu économique vers le bas...Vers le bas en effet, vers le médiocre, vers la non-conformité, vers la non-satisfaction.
    A bon entendeur...

  • Il y a une chose me semble-t-il à ne pas négliger dans le lancement d'une boutique en ligne, c'est le logiciel d'e-commerce que l'on va mettre en place... Rien que cela n'est pas simple du tout et un mauvais choix peut être lourd de conséquences.

  • Excellent Billet une manière de sensibiliser aussi les auto-entrepreneurs qui souhaitent se lancer dans cette activité croyant que c'est une mine d'or. Oui si et seulement si on travaille dure et sans relâche. Je le dis en connaissance de cause puisque ça fait plus de 4ans que j'ai ouvert une boutique en ligne. Je peux dire que ce n'est pas facile de se faire une place au soleil à cause des nombreux concurrents. Il est nécessaire d'obtenir une certaine visibilité afin d'augmenter son chiffre d'affaire.

  • Ce billet a le merite de dresser un tableau bien noir et de mettre en garde les futurs exploitants du web. Ceux la meme qui pensent que l'herbe pousse plus verte lorsqu'elle est virtuelle.
    Il est vrai soit dit en passant qu'elle est souvent superbe dans les jeux vidéo ou les films a la big buck bunny(http://www.youtube.com/watch?v=YE7VzlLtp-4).

    Beaucoup de critiques interessantes aussi sur la comparaison avec une vrai boutique; le panard c'est lorsque que la boutique physique arrive a gerer son site ecommerce ou inversement. Comme tu as dû le dire dans un precedent article, c'est tout de meme 2 sociétés a gerer au lieu d'une !

    Merci pour ton article

  • Bonjour Ludovic, je suis complètement d’accord avec toi.
    En lisant les commentaires à ton billet, je me retrouve dans une discussion qui va au delà d’une confrontation d’opinions.
    J’ai comme l’impression que ceux qui font de l’e-commerce professionnel n’arrivent pas à faire comprendre la fatigue et le temps dépensé pour le faire fonctionner.
    Il y a deux visions difficiles à concilier. Personne ne considère que faire du commerce traditionnel soit facile, néanmoins on discute sur deux niveaux complètement différents. Les connaissances de base pour faire un e-commerce sont tellement complexes et labiles que nous partons de deux mondes distincts.
    Elles sont complexes car on va du SEO au graphisme, du web marketing à l’organisation, des réseaux sociaux aux serveurs, etc. ; et labiles, car l’investissement en mise à jour des compétences est énorme, je ne pense pas qu’un commerçant passe autant de temps en autoformation.

    Je comprends profondément ton billet, qui est peut-être une réponse aux demandes absurdes auxquelles on doit répondre tous les jours, et aussi à la justification de la valeur ajouté que peut avoir un expert.
    Comme j’ai entendu dire par un économiste, dans l’industrie la différence en performance entre deux travailleurs peut être de 5 à 10, dans l’expertise (le monde de la connaissance) la différence peut être de 5 à 10000.

  • Justement, avec le développement du drop shipping et des abonnements au mois, le ticket d'entrée dans le E-commerce est de plus en plus faible, voir gratuit, certaines plateformes prenant même en charge la technique et le web marketing.
    Comment voulez-vous que les gens n'y voit pas une opportunité de réussite.
    Je n'ai pas les chiffres, mais je pense que le taux d'échec à 2 ans doit être saisissant.

  • ça c'est un point très important à rappeler, monter un business sur le net ce n'est pas évident je dirais même que c'est plus difficile que de le faire en physique. on a la main sur moins de parametres vous ne pouvez pas choisir votre emplacement, les clients ne peuvent toucher les produits ...

  • Un site e commerce peut être rentable si et seulement si :

    -en amont, le projet a été finement étudié dans sa globalité (étude de marché, business plan, etc...).

    -les produits proposés intéressent des consommateurs sur internet.

    -la visibilité du site marchand lui permet d'attirer des nouveaux clients.

    -le web marchand a un niveau général de compétences (commerciales, marketing, informatique, ...) en adéquation avec cette activité.

    -la concurrence n'est pas trop oppressante.

    -il fait appel à des prestataires à la hauteur de ses ambitions.

    Pour conclure je pense qu'un site e commerce n'est pas si différent d'un commerce en ville : il y a beaucoup de faillite mais aussi de belles réussites. Cela tient comme tout affaire pour beaucoup à la bonne préparation du projet et un investissement physique et moral sans faille pour le mettre en place.

  • many thanks. i had to use google translate, as i dont speek french!

  • Cet article devrait enfoncer des portes ouvertes mais ce n'est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Alors je complète.
    Avec un projet cohérent par rapport à mes compétences et au marché visé (webmaster à l'époque des startup et voyageur au long cours, ayant exploré une bonne partie du monde) nous avons créé une boutique, en dur et en ligne, en 2004, sur un marché de niche, mais assez mode : la décoration et l'artisanat du monde.
    En 2011, je suis toujours là mais à quel prix ! il naît, presque tous les mois, une nouvelle boutique d'objets du monde ou de bijoux ethniques, sur le net, qui tomberont certainement dans les 2 prochaines années. Avec des ex-gérants endèttès à vie, certain n'ayant pas eu plus de 10 clients par mois, comme nombre de mes concurrents qui sont tombés depuis 7 ans. Vu la niche, le marché est trop limité. D'ailleurs, y a combien de vraies boutiques de ce type chez vous ?

    Alors pour ne pas les rejoindre, Je bosse le jour en boutique et je consacre mes soirées (la nuit c'est de 3h à 7h) aux révisions, tests et MàJ du site de vente en ligne.
    Et tout cà pour le salaire d'un PDG, qui vendrait des frigos au milieu du Sahara !

    Malgré tout, comme je suis initié, je vais vous révéler, qu'il existe encore quelques perles où il y a peu de concurrence, et avec des clients qui font chauffer souris et CB.
    Le dernier en vogue : créer votre entreprise dans le domaine de la construction de pyramide ; et en autoentrepreneur, bien sûr !

  • J'ai adoré l'article, je suis justement entrain de réfléchir à l'ouverture d'une boutique physique en plus d'une activité e-commerce. Par contre, c'est moins simple que ce qui est énoncé ;)

  • J'insisterais aussi sur la difficulté de la relation avec un créa pour la partie design et shooting photo, je suis en plein dedans et je galère :)

  • En lisant cet article je me rends compte qu'il serait donc plus facile de créer une boutique en ligne pour une personne qui maitrise 100% de la chaine de production WEB plutôt qu'un novice en la matière.
    Ayant plus de 10 ans d'expérience dans le web, maitrisant totalement prestashop (autant en dev qu'en graph), ayant produit plus d'une dizaine de boutiques en ligne et donc ayant côtoyé toutes les problématiques de gestion au quotidien et autre... il me semble plus simple de m'y mettre.
    La problématique pour moi serait : "Quoi vendre..." :)

    Par ton expérience, pourrais-tu me dire si ce cas se vérifie ?

  • Etant à la fois e-commerçant et agence web, je ne peux qu'approuver. Vendre en ligne est une activité complexe. En 8 ans, j'ai vu passer pas mal de projets, trop souvent peu ou pas structurés, sans business plan ni stratégie claire.

    Certaines agences ou accompagnateurs comme Ludovic sont là pour les aider à mettre au point leur stratégie web. Mais il appartient au e-commerçant en amont d'avoir déterminé sa stratégie commerciale: marché, offre, prix, positionnement, organisation etc... Et tout cela passe par une étude de marché et un business plan, comme n'importe quelle affaire, online ou offline.

    La stratégie web est une chose, la stratégie pure en est une autre. Vente-privee.com a certes décollé en étant un des premiers du modèle sur le web et en faisant totu à l'envers: pas de pub, sur invitation uniquement... mais Granjon avait déjà de nombreuses années d’expérience en tant que déstockeur, avec un début à la dure sur les marchés. Le gars sait avant tout bien acheter et négocier. Il faisait déjà du volume et était donc en position de force avant de se lancer sur le web. Bon, l’exemple est extrême, mais c’est juste pour illustrer ;-)

    Je tiens à reprendre un point vu 2 ou 3 fois parmi les commentaires : les e-commerçants avec un statut d’auto-entrepreneur. Bien que le statut ait au premier abord l’air alléchant, il est en réalité très mal adapté au e-commerce. Le fait que l’AE ne facture et ne récupère pas la TVA n’est pas vraiment un problème, sauf s’il s’agit de B2B. Le vrai problème est que les auto-entrepreneurs paient leurs charges sur le C.A., pas sur le bénéfice. Donc, si votre marge est faible, ou pire, si vous avez dû vendre au rabais et dépenser beaucoup en publicité, et que vous avez dégagé 0 bénéfice, vous allez quand même devoir payer des charges sur votre volume de vente. Même si avec l’ACCRE et compagnie, vous démarrez à 5%, vous vous retrouvez quand même à perdre de l’argent. Et, depuis 2010, les AE paient également la contribution économique territoriale, remplaçante de la taxe professionnelle que notre cher Président devait à la base purement et simplement supprimer :( Bref, c’est un autre sujet...

    Tout ça pour dire que selon moi -- bien qu’il ne s’agisse bien sûr pas d’une règle absolue – un projet e-commerce avec ce statut là est symptomatique d’un manque de préparation et de moyens qui se feront inévitablement ressentir assez rapidement. Ceci dit, il peut exister des exceptions, comme un créateur de bijoux qui vend sa propre fabrication. Les marges dégagées peuvent alors être suffisantes pour compenser. Mais parlez de prêt-à-porter ou de tout produit que vous devrez acheter à des marques ou des grossistes, et là c’est un vrai problème.

    Un dernier clin d’œil par rapport au commerce classique : mes parents étaient commerçants : 2 boutiques de meubles et objets d’art d’Extrême Orient, dont une boutique avec un loyer à 40.000 F de l’époque fin années 90. Ca n’était pas toujours facile déjà à l’époque. Et aujourd’hui, je pense que les boutiques physiques ont justement de la concurrence en plus avec les quantités de boutiques en ligne. La part de gâteau pour les commerçants classiques s’est quand même un peu réduite avec l’arrivée du net.

  • Le flot de commentaires montre bien la qualité de cet article et surtout l'intérêt du sujet. Pour avoir côtoyé nombre de créateurs de boutiques qui sous-estiment le travail à réaliser après la mise en ligne de leur boutique - la mécanique, comme je la nomme - , je pense qu'il faut relayer ce message.

    Bien sûr les risques sont différents entre boutique virtuelle et "boutique de ville", l'investissement est souvent beaucoup plus lourd dans ce second cas. L'effort marketing et commercial à déployer est par contre le même en volume, l'analyse de la concurrence, la segmentation de marchés, la définition des objectifs suivent les mêmes méthodes. Les plus grandes différences tiennent dans la rapidité d'évolution du marché (un concurrent direct peut apparaître demain sur internet, ce sera plus long dans la rue de son magasin), et dans les outils disponibles (flyer, sponsorisation de l'équipe locale de rugby... contre newsletter et utilisation de Twitter.
    Les 2 activités nécessitent une approche professionnelle. Elles sont toutes deux difficiles et prenantes. Mais elles sont différentes et elles peuvent être complémentaires.

    Booster son activité de commerçant "traditionnel" grâce à une boutique virtuelle peut constituer une réelle opportunité. Pas en hobby, mais comme on créerait une boutique secondaire. Faire découvrir ses produits sur internet, vendre en magasin ce qui nécessite du conseil ou qui est encombrant, servir le standard et les accessoires en VAD, combiner les 2 approches pour fidéliser le client, agrandir sa zone de chalandise.
    L'intérêt ? Amortir plus facilement le coût de sélection des produits, de stockage, de maintien de la compétence, lisser l'activité, mieux utiliser les ressources en magasin.
    Le nouveau métier de commerçant, non !?

  • Tres bon article.
    Jai remarquer par contre que plusieurs personnes mélangent e-commerce et revenu en ligne.

    Les gens qui font de l'argent sur Internet n,ont pas necessairement un e-commerce gerer, dieu merci !

    Par contre, la vente par affiliation sur internet est un bon moyen degenerer un revenu décent sans avoir a investir trop de temps et argent !!

    Imaginez.. : vendre sans avoir a creer de produit, sans avoir a shipper de produit, sans avoir besoin d'un permis ou license quelconque, sans avoir a VENDRE meme ce produit..

    Tout ce que vous faites.. cest l'intermediaire. Les gens quyi velent acheter un produit x... si cest VOUS qui envoyez cette personne faire cet achat, (au moyen de site, articles, etc).. eh bien, VOUS faite la commission.. !!

    Je vais mettre un site en place, bientot, qui sera gratuit, et qui enseignera aux gens comment commencer leur petite entreprise en ligne avec 0$ d'investissement ! ;)

  • Bravo pour votre article réaliste et cohérent ça change de ces blogs qui vous font miroiter des sommes d'argent, internet c'est aussi dur que la réalité parfois même plus difficile !

  • vous avez raison dans votre article. Ne serait-ce que choisir tel CMS e-commerce pour son projet de boutique en ligne n'est pas anodin et engage le commerçant sur la durée...
    Internet est aussi une vaste source d'informations : le commerçant peut y trouver sur des forums matière à un peu se "cultiver" sur la problématique de son projet et poser de bonnes questions à son prestataire ensuite.
    Par contre une chose est sure : vouloir vendre ses produits sur Internet n'a jamais et ne sera jamais gratuit ou quasi-gratuit. Les véritables créateurs de boutiques en ligne savent ce que leur travail peut vous rapporter donc il est normal que leurs tarifs soit en conséquence

  • Très bon article, mais c'est vrai que ça peut faire peur.
    Pour moi, il y a deux priorités, la première c'est la plus importante c'est effectivement de ne pas choisir un secteur trop concurrentiel, ou alors se spécialiser dans une gamme de produits.
    Dur par exemple de se faire une place dans le prêt à porter, mais si on choisi de vendre des chaussettes, en offrant un vaste choix, là il y a peut-être une place à se faire (Évidemment que ce n'est qu'un exemple, chaque projet est à étudier soigneusement).
    La seconde est, comme pour tout projet commercial, de communiquer et de consacrer du temps (et de l'argent) à la promotion de sa boutique et de ses produits. Car avoir une superbe boutique, de supers produits à des prix défiants toute concurrence ne sert à rien si elle n'est pas visitée.
    Proposant une solution en ligne de création de boutique, nous nous apercevons que 95% des projets de création échouent, et principalement pour les 2 raisons que je viens de citer.

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